Face à la pénurie de talents et à l’accélération des transformations en entreprise, choisir entre les job boards et la chasse de têtes est une décision stratégique. Ce texte suit le parcours de Novalia, une PME fictive en forte croissance, qui doit recruter un directeur technique. Chaque section explore un angle différent : opérationnel, financier, tactique et humain. Vous trouverez des conseils pratiques, des modèles de prise de contact et des liens vers des ressources spécialisées pour mettre en œuvre la solution la plus adaptée.
Recruteur opérationnel vs chasseur de têtes : différences clés pour Job boards vs chasseurs de têtes
Comprendre la distinction entre un recruteur opérationnel et un chasseur de têtes est la première étape pour déterminer la stratégie de Novalia.
Le recruteur prend en charge l’intégralité du processus de recrutement pour des profils courants et techniques. Il s’appuie sur la diffusion d’annonces sur des job boards comme Indeed, Monster, Cadremploi, Apec ou RegionsJob et sur la gestion des candidatures via un ATS.
Le chasseur de têtes, souvent qualifié d’executive search, pratique l’approche directe pour identifier des profils rares en poste. Il privilégie la discrétion et le mapping de talents.
Missions et méthodes : tableau comparatif pour guider votre choix
| Critère | Recruteur (job boards) | Chasseur de têtes (approche directe) |
|---|---|---|
| Missions principales | Rédaction d’annonces, tri des CV, entretiens, suivi administratif | Cartographie, approche confidentielle, entretiens approfondis, négociation |
| Méthodes | Diffusion (Indeed, Monster, Cadremploi), CVthèques, ATS | LinkedIn, réseau, cold call, mapping sectoriel |
| Profils ciblés | Postes opérationnels, middle management, actifs en recherche | Top managers, experts rares, candidats passifs |
| Temps moyen | Rapide pour profils standards | Plus long mais ciblé |
| Confidentialité | Faible (annonce publique) | Très élevée |
| Coût | Plus faible | Honoraires élevés |
Pour Novalia, le choix dépendra de trois éléments : le degré de rareté du profil, le besoin de confidentialité et le budget disponible. Si vous recrutez un développeur back-end junior, un recruteur utilisant Indeed ou Cadremploi sera probablement suffisant. Si vous cherchez un CTO disposant d’un réseau sectoriel, il faudra fortement considérer un chasseur de têtes.
- Question de départ : Le profil est-il actif sur le marché ?
- Confidentialité : Le besoin est-il sensible (remplacement, fusion, levée de fonds) ?
- Urgence : Le poste doit-il être pourvu rapidement ?
Exemples concrets :
- Une entreprise industrielle recrute 10 techniciens qualité : job boards et agence locale suffisent.
- Une scale-up en levée de fonds cherche un CFO expérimenté : chasse de têtes recommandée.
- Un cabinet commercial veut remplacer un directeur national en toute discrétion : approche directe et mapping sont indispensables.
Plusieurs cabinets comme Michael Page, Robert Half ou Hays proposent des approches mixtes. De même, des acteurs indépendants comme Altaïde privilégient souvent l’executive search pour les profils tech et commerciaux.
Conclusion clé : le recruteur est le moteur opérationnel, le chasseur de têtes est le stratège relationnel. Choisissez selon l’enjeu du poste et le profil recherché.
Pourquoi privilégier les job boards pour certains recrutements (Indeed, Monster, Cadremploi, Apec, RegionsJob)
Les job boards restent un pilier du recrutement opérationnel en 2025. Ils permettent de toucher un large bassin de candidats actifs et d’optimiser le coût par embauche.
Les plateformes comme Indeed ou Monster offrent visibilité et volume. Cadremploi et Apec sont appréciés pour les profils cadres et cadres techniques. RegionsJob conserve sa pertinence locale pour les recrutements en régions.
Avantages concrets des job boards
- Accessibilité : publication simple et rapide.
- Volume : fort afflux de candidatures pour postes standards.
- Traçabilité : intégration simple avec un ATS pour le reporting.
- Coût : campagnes maîtrisées et testables.
Pour Novalia, publier une annonce sur Indeed et LinkedIn en parallèle permet d’attirer à la fois les candidats actifs et les profils visibles sur les réseaux professionnels. Un process type ressemblera à ceci :
- Rédaction d’une annonce optimisée (mots-clés, mission, bénéfices).
- Diffusion sur plusieurs job boards (Indeed, Monster, Cadremploi).
- Préqualification téléphonique (ou via un service de préqualification).
- Entretiens structurés et scoring via une scorecard.
Exemples pratiques :
- Cas 1 : Novalia publie une offre développeur et obtient 120 CV en deux semaines. Tri via ATS et entretiens de sélection en visioconférence.
- Cas 2 : un cabinet commercial diffuse une offre pilote sur Cadremploi pour un manager : candidats qualifiés mais moins nombreux que sur Indeed.
- Cas 3 : pour des postes en région, l’affichage sur RegionsJob augmente la qualité locale des candidatures.
Risques et limites :
- Volume non qualifié : tri coûteux en temps.
- Visibilité limitée pour les candidats passifs : ceux-ci ne répondent pas aux annonces.
- Effet salaires : annonces publiques peuvent déclencher une inflation salariale annoncée par certains candidats.
Conseils pratiques :
- Optimisez les titres d’annonce (mots-clés SEO).
- Utilisez une préqualification standardisée (recentrer le recrutement sur les compétences).
- Combinez job boards et campagnes LinkedIn sponsorisées pour maximiser la portée.
Insight : Les job boards sont la solution la plus efficace pour des recrutements en volume ou pour des profils facilement identifiables.
Pourquoi faire appel à un chasseur de têtes pour des profils rares (Michael Page, Robert Half, Hays, Altaïde)
La chasse de têtes excelle lorsqu’il s’agit d’identifier des talents en poste, discrets, et stratégiques pour l’entreprise. Elle s’appuie sur une relation de confiance et une connaissance fine des marchés.
Les cabinets et consultants spécialisés comme Michael Page, Robert Half, Hays ou Altaïde maîtrisent le mapping sectoriel et l’approche directe.
Méthodes d’executive search et résultats attendus
- Mapping : cartographie des entreprises concurrentes et des écoles émettrices.
- Approche directe : messages personnalisés sur LinkedIn, cold call.
- Entretien long format : évaluation du leadership et du fit culturel.
Novalia, qui cherche un CTO, bénéficie d’un accompagnement par un chasseur de têtes en plusieurs phases :
- Brief stratégique avec le CEO et le board.
- Mapping et identification de 30 compétences-clés dans le secteur.
- Approche confidentielle de 20 profils, 6 entretiens approfondis, 2 finalistes présentés.
Exemples :
- Une scale-up a recruté son CPO via une approche d’un cabinet qui a présenté un candidat non visible sur les job boards.
- Un grand groupe a remplacé discrètement un directeur commercial sans alerter le marché grâce à l’executive search.
- Un fonds d’investissement a renforcé son board avec des profils issus de concurrents, identifiés par mapping.
Points de vigilance :
- Budget : prévoir des honoraires significatifs et éventuellement une clause de réussite.
- Effet diva : certains candidats approchés peuvent revaloriser leurs prétentions.
- Délais : la recherche peut prendre plusieurs semaines à mois.
Ressources utiles : pour comprendre l’approche par contact direct, consultez notre dossier sur le recrutement par approche directe et nos conseils pour approcher des candidats passifs sur comment recruter des candidats passifs.
Insight : La chasse de têtes transforme la rareté en opportunité stratégique — elle est indispensable pour des profils à fort impact.

Stratégie hybride : combiner job boards et chasse de têtes pour maximiser les résultats
Combiner les deux approches est souvent la meilleure stratégie pour les entreprises qui doivent recruter sur plusieurs niveaux ou qui souhaitent tester le marché avant d’engager une search longue.
Novalia adopte une méthode progressive : lancer une campagne sur job boards pour créer un flux de candidats, puis basculer vers la chasse de têtes si les profils recherchés restent introuvables.
Processus recommandé en 5 étapes
- Définir le besoin et les critères essentiels (hard skills, soft skills, fit culturel).
- Lancer une diffusion multicanale (Indeed, Monster, LinkedIn) pour obtenir un pool.
- Analyser les résultats après 3 semaines ; si insuffisant, engager un chasseur de têtes.
- Effectuer des entretiens croisés avec le recruteur et le chasseur pour valider les shortlists.
- Négocier et sécuriser l’embauche avec accompagnement de l’expert choisi.
Avantages d’une approche mixte :
- Flexibilité : vous testez le marché sans engager de frais élevés immédiatement.
- Couverture : vous captez à la fois les candidats actifs et passifs.
- Comparaison : vous comparez les profils issus d’approches différentes.
Exemples concrets :
- Novalia obtient 40 CV via job boards ; aucun profil senior pertinent. Résultat : passage à une search ciblée qui amène 3 candidatures qualifiées.
- Un grand compte utilise Michael Page pour le middle management et un chasseur indépendant pour le top management.
- Une PME teste RegionsJob pour la zone locale puis mandate Altaïde pour le profil stratégique.
Conseils pratiques :
- Mettez en place une scorecard partagée pour évaluer objectivement tous les candidats.
- Conservez une transparence contractuelle pour éviter les conflits entre prestataires.
- Préparez une clause de transfert si vous changez d’approche pour garantir la continuité.
Insight : La stratégie hybride vous donne l’avantage tactique : tester, apprendre, puis cibler.
Budget, honoraires et ROI : comparer coûts entre job boards et chasse de têtes
Le coût est souvent le facteur décisif. Mais il faut analyser le retour sur investissement, pas seulement le tarif initial.
Les job boards impliquent des coûts modestes (publipostage, abonnement ATS). La chasse de têtes nécessite des honoraires plus élevés, parfois un pourcentage du salaire annuel ou un forfait.
Tableau indicatif des coûts et ROI
| Option | Coût typique | Temps moyen | ROI attendu |
|---|---|---|---|
| Job boards (Indeed, Monster) | 100€–3 000€ (campagne) | 2–6 semaines | Bon pour masse, faible pour profils rares |
| Cabinet de recrutement | 15%–25% du salaire annuel | 4–10 semaines | Équilibré pour postes mid/senior |
| Chasse de têtes (executive search) | 20%–40% du salaire annuel ou forfait élevé | 6–16 semaines | Très élevé pour profils stratégiques |
Facteurs à prendre en compte :
- Coût du mauvais recrutement : perte de productivité, remplacement. Voir nos chiffres.
- Impact stratégique : un bon CTO peut multiplier la croissance ; un mauvais choix coûte bien plus que l’honoraire.
- Durée : le temps de recrutement se traduit en coûts opérationnels.
Recommandations de budgétisation :
- Allouez un budget proportionnel à l’impact du poste.
- Prévoyez une marge pour l’accompagnement d’intégration.
- Considérez les alternatives : cooptation, programme interne, ou cabinets spécialisés.
Insight : Investir davantage pour un poste stratégique est souvent plus rentable que d’économiser sur l’embauche et d’assumer le coût d’un échec.
Processus pratique : comment brief, évaluer et intégrer le partenaire de recrutement
Le succès dépend autant de la relation avec le prestataire que de sa méthodologie. Un brief clair est la clé.
Commencez par formaliser les objectifs : livrables, KPI, calendrier et critères d’évaluation. Pour Novalia, cela a impliqué une fiche de poste précise et une liste de 10 compétences prioritaires.
Checklist pour briefer un recruteur ou un chasseur de têtes
- Mission et responsabilités détaillées.
- Profil recherché : hard skills, soft skills, expérience sectorielle.
- Contraintes de confidentialité ou de mobilité.
- Budget et délais.
- Modalités de reporting (fréquence, format).
Exemples d’outils opérationnels :
- Scorecards partagées pour évaluer objectivement les candidats.
- Grille d’entretien structurée pour éviter les biais.
- Onboarding planifié avec KPIs 30/60/90 jours.
Ressources pratiques : consultez nos pages sur préparation d’entretien et optimisation CV pour ATS pour harmoniser vos processus.
Insight : Un brief précis et des outils partagés accélèrent le recrutement et réduisent les risques de divergence entre les parties.
Risques, signaux d’alerte et garanties pour éviter un mauvais recrutement
Anticiper les risques permet de sécuriser l’opération. Un mauvais recrutement coûte cher et affecte la motivation des équipes.
Signaux d’alerte :
- Candidats surqualifiés acceptant sans poser de questions sur la culture.
- Prestataire qui promet des résultats irréalistes rapidement.
- Manque de transparence sur la provenance des candidatures.
Mesures préventives :
- Exiger des garanties contractuelles (période de remplacement).
- Demander des références et études de cas du cabinet ou chasseur.
- Mettre en place des entretiens multi-acteurs (RH, opérationnel, CEO).
Exemples réels :
- Une PME a remplacé un directeur commercial six mois après l’embauche faute d’évaluation fine du fit culturel.
- Un cabinet a présenté uniquement des profils déjà dans son vivier ; l’entreprise a perdu du temps.
- Un chasseur a obtenu un excellent profil mais l’offre mal structurée a fait échouer la négociation.
Ressource utile : la page sur 20 signes d’alerte en recrutement décrit les signes à surveiller.
Insight : La vigilance contractuelle et des processus d’évaluation robustes sont vos meilleures protections.
Études de cas, templates et messages pour approcher des candidats passifs
Pour clôturer, voici des modèles et exemples concrets. Novalia a finalisé son recrutement en combinant messages sur LinkedIn et une mission d’executive search.
Template d’approche pour un candidat passif (message LinkedIn)
- Objet : Opportunité stratégique chez Novalia – CTO
- Message : Bonjour [Prénom], j’ai repéré votre parcours chez [Entreprise]. Nous lançons une mission stratégique chez Novalia. Seriez-vous disponible pour un échange confidentiel ?
- Call to action : proposer 2 créneaux ou un lien vers un calendrier.
Template d’appel court (cold call) :
- Présentation rapide (20s) : nom, cabinet/entreprise.
- Accroche : pourquoi vous avez été ciblé.
- Proposition : échange confidentiel de 15 minutes.
Exemples :
- Novalia a obtenu un rendez-vous avec un CTO en deux messages personnalisés via LinkedIn.
- Un cabinet a converti 3 candidats passifs sur 10 approchés en finalistes.
- Une entreprise a utilisé la cooptation interne pour réduire le coût en sollicitant son réseau commercial.
Ressources téléchargeables et utiles :
Insight final : Les templates et un brief clair augmentent la conversion des candidats passifs — personnalisez, testez, mesurez.
Questions fréquentes :
Comment savoir si le poste nécessite une chasse de têtes ?
Posez-vous trois questions : le profil est-il rare, la recherche confidentielle, le poste stratégique pour la croissance ? Si la majorité des réponses est « oui », privilégiez la chasse de têtes.
Peut-on commencer par les job boards puis passer à l’executive search ?
Oui. C’est une stratégie pragmatique : testez le marché, puis escaladez vers une search ciblée si nécessaire. Veillez à clarifier la propriété des candidatures entre prestataires.
Quels job boards pour quel profil ?
Utilisez Indeed et Monster pour le volume, Cadremploi et Apec pour cadres, RegionsJob pour le recrutement local. Complétez par LinkedIn pour toucher les profils professionnels.
Comment évaluer un cabinet ou un chasseur avant de signer ?
Demandez des études de cas, références, démarche de sourcing, politique de confidentialité et une période de remplacement en cas d’échec. Vérifiez leur expérience sectorielle et leur réseau.
Où obtenir de l’aide pour structurer mon recrutement ?
Consultez nos ressources pratiques : réussir votre recrutement efficacement, définition d’un cabinet et pourquoi travailler avec un cabinet commercial.